Le Prince Gortchakof et le Prince De Bismark

Je vous ai déjà parlé ici de Tadeusz Kosciusko, ce héros polonais qui fait l’objet d’un livre de Jules Michelet que j’avais trouvé dans la bibliothèque de Grand-Papa Lukomski. J’y avais beaucoup appris sur l’histoire de la Pologne et de l’Europe. Cette fois-ci, j’ai trouvé un livre sur Bismarck et Gortchakof, un gros bouquin de 450 pages écrit par Julian Klaczko et publié en 1877 à Paris.

Pour moi l’histoire de France se résume à Charlemagne, Astérix et Obélix, Louis XIV et Napoléon. Après il y a DeGaulle et la Ve République et je m’y retrouve un peu. Ce n’est donc pas peu dire que d’avouer que j’ai beaucoup appris dans ces pages sur l’histoire de l’Europe et le pourquoi du fameux : “Rendez nous l’Alsace et la Lorraine”. Si je devais résumer l’ouvrage, je dirais qu’il s’agit de la mise en place de l’Empire d’Allemagne par Bismark avec le soutien de Gortchakof. Les évènements de Sadowa et de Sedan étant au centre de cette action.

La guerre entre la Prusse et l’Autriche a commencé au Printemps 1866 et avait pour but d’unifier l’Allemagne. La bataille de Sadowa (dans la région de Bohême), le 3 juillet 1866, a tourné en faveur de l’armée prussienne, et c’est tout l’équilibre de l’Europe qui s’est trouvé bouleversé et le rapport de force entre puissance déséquilibré au détriment de l’Autriche et de la France. La Prusse devient la puissance dominante d’Europe Centrale, et il ne lui reste plus qu’à désarmer la France. La guerre franco-allemande est déclarée le 19 juillet 1870 par les français et la bataille de Sedan, le 1er septembre 1870, marque la défaite de l’Empire. La France devra payer une amende de 5 milliards de francs et céder l’Alsace et une partie de la Lorraine. Ces évènements resteront gravés dans la mémoire des français et reviendront au premier plan lors de la 1ère guerre mondiale.

Le Prince Otto von Bismarck, chancelier de l’Empire allemand entre 1871 et 1890, fut le principal artisan de l’unité allemande. Le livre relate son caractère atypique et son évolution en parallèle de celle de son homologue russe : le Prince Gortchakof, chancelier entre 1856 et 1882. Les deux personnages se sont rencontrés à Francfort et ont entretenus de bonnes relations durant toute leur carrière. C’est en partie grâce à cet état de fait que la Russie acceptera l’apparition d’une si grande puissance en Europe et n’interviendra pas lors des campagnes prussiennes au Danemark, en Autriche et en France.

A la fin de l’ouvrage sont publiées une lettre de rectification de l’ambassadeur de France à Berlin, Mr Benedetti, et la réponse apportée par l’auteur/historien, Mr Klaczko. Ma première année d’études supérieures à Lyon m’a initié aux Relations Internationales et j’ai trouvé très intéressant d’aller si loin dans l’histoire et dans les coulisses de la géopolitique du 19e siècle à travers ce récit.

DEUX CHANCELIERS
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